L'exposition

Nom de code Robota*

* Robot vient du mot tchèque robota, terme introduit en 1920 par l'écrivain Karel Kapek dans la pièce de théâtre Rossum's Universal Robots, qui signifie le travail du serf. Très tôt l'idée du robot est associée à la notion de service rendu à l'homme.

 

Zones radioactives, terrains minés, espace ou abysses marins à très forte pression sont autant d’environnements hostiles et inaccessibles à l’homme, des milieux dits « extrêmes » où la survie serait très vite limitée sans le relai des robots. Mais si ces robots palliatifs sont en pleine expansion, c’est à l’origine dans le domaine de l’industrie, notamment automobile, qu’ils se sont d’abord et le plus durablement installés.

Indirectement, un homme a servi leur cause : en diffusant ses idées dès 1903, l’ingénieur et économiste américain Frederick Winslow Taylor (1856-1915) propose « l’analyse et l’organisation scientifique du travail ». Expérimentés dans différentes usines, ses principes qui décomposent les tâches à accomplir en une suite de gestes élémentaires, à la durée chronométrée, à l’ergonomie et à l’efficacité optimisées, ont ouvert la voie à une large diffusion de la robotique dans tous les domaines de l’industrie.

En effet, en proposant de systématiser le recours à l’outillage, la suppression de tout geste humain inutile et l’organisation du travail en séquences, Taylor a préparé son siècle et les suivants à une mise en oeuvre de la combinaison homme-machine.

L’Américain Ford sera d’ailleurs parmi les premiers à appliquer les méthodes de Taylor à la production de sa Ford T, construite « à la chaîne » à près de 20 millions d’exemplaires entre 1908 et 1927.