L'exposition

Des automates pour tous

Jouets de Séraphin Fernand Martin, dits « jouets Martin », 1888-1905

Avec ses quelque cent vingt pièces, la collection de « jouets Martin » du Musée des arts et métiers est une précieuse illustration des pratiques du jeu et de l’amusement à la Belle Époque. Ces petits objets, qui sont l’oeuvre de Séraphin Fernand Martin (1849-1919), sont représentatifs de la vie quotidienne d’alors et couvrent des thèmes variés : l’actualité, le monde du spectacle ou les métiers (Les Courageux Scieurs de long , L’Éminent Avocat ), tandis que d’autres témoignent du progrès technique (La Bicyclette Martin ), quand d’autres encore sont plus anecdotiques (L’Araignée et la mouche , Le Diable en boîte , L’Autruche , L’Ours Martin ). 

D’abord animés à l’aide de caoutchouc tordu et torsadé ou de petits volants de plomb à lancer, ces jouets seront dotés par la suite de mécanismes simples d’horlogerie, qui leur donneront des mouvements imitant les gestes de l’homme ou de l’animal.

  • Jouets de Séraphin Fernand Martin- dits « jouets Martin »- 1888-1905 Musée des arts et métiers – Cnam- Paris Inv. 14177

    Jouets de Séraphin Fernand Martin- dits « jouets Martin »- 1888-1905 Musée des arts et métiers – Cnam- Paris Inv. 14177

Ensemble de Space Tin toys , 1980-2000

Les Space Tin toys , ou « jouets de l’espace en fer blanc », petits modèles pleins de charme constitués de tôle d’acier emboutie et pliée, peinte ou

recouverte d’une fine couche d’étain, ont connu leur essor entre les années 1930 et 1960. Entièrement mécaniques, actionnés par un mouvement horloger à ressort, ils se remontent le plus souvent manuellement, à l’aide d’une molette ou d’une clef. Bénéficiant depuis quelques années d’un véritable engouement de la part de collectionneurs nostalgiques et amateurs de jouets vintage , certains Space Tin toys  rares et anciens voient aujourd’hui leurs ventes orchestrées par de grandes salles comme Christies ou Sotheby’s. Mais victimes de leur succès, ils sont aussi largement copiés.

The Middleton Family at the New York World’s Fair, 1939

Cet extrait de film montre le robot Elektro, construit entre 1937 et 1938 par la firme américaine Westhinghouse Electric Corporation, lors de sa première présentation publique à la New York World’s Fair de 1939. Robot androïde haut de plus de 2 mètres, Elektro était constitué de quarante-huit relais électriques, d’engrenages d’acier et d’un squelette motorisé recouvert d’une « peau » d’aluminium. Les cellules photoélectriques de ses yeux pouvaient reconnaître les couleurs vertes et rouges.

S’il était commandé par la voix de son opérateur qui énonçait chaque mot, d’une voix lente et hachée, dans un combiné téléphonique, il réagissait davantage aux sons qu’aux sens des mots. Il pouvait ainsi bouger les bras, tourner la tête et marcher. Il parlait en remuant les lèvres et disposait d’un répertoire d’environ sept cents mots qu’il exprimait par le truchement d’un disque 78 tours. Ici, nous le voyons compter sur ses doigts, fumer et répondre avec humour aux questions que lui pose le présentateur.